jeudi 25 février 2010

Subventions aux entreprises

Nouvelle navrante parue hier sur le gaspillage de fonds publics dans le cadre d’un programme fédéral de réorientation des producteurs de tabac, très majoritairement ontariens, vers une autre culture, voir: Des millions partis en fumée. Ce gaspillage est particulièrement dérangeant au moment où les gouvernements fouillent les fonds de tiroir pour balancer leurs budgets. C’est un parfait exemple d’intervention gouvernementale inutile, inefficace et inéquitable. Intervention faite sous la pression de lobbies et sous la crainte de représailles électorales régionales.

Toutes les subventions aux entreprises, qu'elles proviennent des gouvernements fédéral, provinciaux ou municipaux devraient être abolies. En retour, on devrait cesser d'accabler les entreprises performantes en les surtaxant et en leur infligeant une multitude de tracasseries administratives, telle la ridicule loi du 1% obligatoire de frais de formation au Québec

Ma philosophie est simple en cette matière. Une entreprise fait de l'argent légalement, tant mieux pour elle et ses actionnaires : ils peuvent empocher les profits qu'ils ont mérités en risquant leur argent et en investissant leur temps et leurs talents. Les entreprises performantes contribuent au développement économique et à l'emploi. Chacune d'elles est un atout pour notre société. L’entreprise, en fait, ne devrait être taxée que pour couvrir sa part des dépenses que l’état assume et dont elle bénéficie des retombées (ex. dépenses de l’éducation qui prépare la main-d’œuvre, entretien des voies publiques, etc.). En contrepartie, si le bateau prend l'eau, on ne devrait pas compter sur les fonds publics pour payer les pots cassés. Ce sont les choix de l'entreprise, elle doit les assumer.

Ceux qui veulent surtaxer les entreprises comme si celles qui génèrent des profits étaient des incarnations du diable, ne comprennent rien à l’économie. La légitime redistribution de la richesse entre les citoyens ne doit pas passer par la taxation abusive des entreprises, mais par l’imposition des revenus des particuliers. En contrepartie, l’état doit cesser de traiter certaines entreprises et certaines industries comme si elles étaient des assistés-sociaux.

Un exemple de ce comportement est celui des généreuses subventions sur les salaires accordées par les différents gouvernements provinciaux et le fédéral pour attirer les entreprises du jeu vidéo. Dans certains cas, 37,5% du salaire leur est remboursé. Pourtant, plusieurs des principales entreprises de ce secteur perdent de l'argent et il y a fort à parier que lorsque la manne gouvernementale disparaîtra, les emplois subiront le même sort.

Les gouvernements sont déficitaires et pourtant ils continuent à se foutre le nez dans le fonctionnement normal de l’économie, en distribuant à gauche et à droite des subventions inutiles à des entreprises mal gérées ou en difficulté parce qu'elles ont fait les mauvais choix. Cette façon de faire est inéquitable pour les entreprises les plus performantes qui doivent livrer compétition à des concurrents entretenus par l’état.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Cher citoyen, ce que je comprends de vos positions sur S.O.S. Québec ! c'est que vous souhaiteriez le respect d'une économie capitaliste. Vous vous dites, le Québec étant sous un régime capitaliste, fonctionnons comme tel et respectons les règles du jeu. Et bien au Québec, c'est pas aussi simple que ça. On est fédéraliste mais au fond de notre coeur indépendantiste, on est libéral mais aussi social-démocrate et ainsi de suite. On n'est pas méchant pour autant. Personnellement, je suis pour un état qui surveille le privé surtout dans un régime où le profit fait loi souvent. Les lois de l'état peuvent redresser des situations, s'il n'y a plus d'interventions ou contôle de l'état, qui nous protégera des excès et des fraudes. Vous me direz déménagez dans un pays scandinave mais je veux pas quitter mon Québec "tout mélangé", j'y tiens et j'y suis pas si mal.

Bonne journée.

Linda

SOS Québec a dit…

Votre commentaire est tout à fait juste. L'ambivalence nous caractérise comme peuple. N'avons-nous pas dit non à deux référendums sur la souveraineté. Est-ce qu'il y a un autre peuple sur la planète qui peut en dire autant!