mercredi 3 février 2010

La Gestapo du métro

La Société de transport de Montréal (STM) ne cesse d'innover en matière de répression bureaucratique du citoyen. Cet organisme vient de mettre sur pied une escouade chargée de s'attaquer aux mauvais payeurs. L'objectif de faire payer à chacun son billet est défendable mais la façon de s'y prendre est tout à fait irrespectueuse des droits des utilisateurs.

Dorénavant, lorsque vous prendrez l'autobus ou le métro, sachez que vous devrez prendre obligatoirement un billet de correspondance et ne pas vous en défaire avant de sortir du réseau de la STM. Si vous n'êtes pas un utilisateur fréquent, vous pouvez penser que ces billets sont inutiles si vous faites un trajet sans aucun transfert. Détrompez-vous, ce petit billet est votre seule protection contre la Gestapo du Métro, en aucun cas vous ne devez vous défaire de ce petit carton lorsque vous avez passé le tourniquet d'entrée.

C'est ce qui est arrivé à un ami récemment qui s'est défait sans y prêter attention de son billet de correspondance. À la sortie du métro, il s'est retrouvé face à face avec quatre représentants de l'escouade en question qui, lorsqu'ils ont constaté qu'il n'avait pas ce billet, l'ont littéralement encerclé et l'ont traité sans le moindre respect pour ses droits de citoyens: comme s'ils avaient affaire à un délinquant qui venait de commettre un crime. Aucune explication n'a trouvé grâce à leurs yeux, ils lui ont collé une contravention de $250!

Parce que cet honnête citoyen ignorait l'existence de cette nouvelle pratique décrétée par la STM, pour une première infraction à ce nouveau règlement non publicisé et méconnu par la plupart des utilisateurs, on lui colle $250 d'amende! Et on a le culot de lui dire qu'on vous donne pour cette fois l'amende minimum, parce que vous en êtes à une première infraction!

Les tenants de la rectitude politique, j'inclus là dedans ceux qui font de l'écologie une religion, nos "nouveaux curés", sont souvent de petits dictateurs en puissance. Ils me rappellent les adeptes des groupes d'extrême-gauche dans les années 70: même rigidité bureaucratique, même vision simpliste et intolérante.

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