
Conséquence de ce rapport de force inégal: les municipalités ont toutes les misères du monde à joindre les deux bouts. Récemment, Montréal et Longueuil ont augmenté de 5% la taxe des propriétaires résidentiels. Les édifices commerciaux et les stationnements ont également subit d'importantes hausses de leur niveau de taxation à Montréal. Mais ce n'est pas assez pour ramener l'équilibre budgétaire entre revenus et dépenses. Les villes cherchent mille et une façons de renflouer leurs coffres pour survivre à cinquante ans d'incurie: on augmente les parcomètres, la taxe de bienvenue, les contraventions des automobilistes... Mais ce n'est jamais assez. Que faire?
Et bien nos maires au lieu d'être courageux et de demander à Québec une loi spéciale qui forcerait un gel de la rémunération de leurs employés pour quelques années, ont trouvé une solution de poltrons: ils demandent une contribution automatique au financement des municipalités via chaque litre d'essence vendu. Contribution de deux sous d'abord, puis on l'augmenterait progressivement pour atteindre jusqu'à dix sous du litre.
Une solution de poltrons parce qu'elle est sournoise et déguisée: on ne vous envoie pas un relevé de taxes supplémentaires à payer d'un coup, on vous siphonne en douce à chaque fois que vous passez à la pompe et ce, progressivement, pour mieux vous endormir. C'est vrai que demander à la place une loi spéciale à Québec pour rétablir un certain équilibre entre la rémunération de vos employés et la capacité de payer des contribuables, aurait exigé du courage politique: denrée rare de nos jours.
À lire dans La Presse: Les maires demandent une hausse de la taxe sur l'essence
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire