vendredi 5 février 2010

La discrimination raciale serait-elle permise au Canada?

Imaginez une ville au Québec dont le conseil décréterait l'expulsion de son territoire de tous les résidents qui ne sont pas Québécois de souche française, et exigerait que 26 autochtones en particulier soient amenés aux limites de la ville pour en sortir sur le champ. Peu importe le fait que ces autochtones vivent avec un Québécois de souche et doivent ainsi se séparer de leur être aimé. Pire, imaginez que le conseil de ville affirmerait que cette mesure est nécessaire à des fins de "préservation culturelle".

Qu'arriverait-il si une telle démonstration de racisme, d'intolérance et de discrimination avait lieu? Tous les tenants de la rectitude politique, du politically correct, tous les défenseurs des chartes des droits de la personne s'en scandaliseraient, demanderaient sur le champ l'intervention des tribunaux, des gouvernements provincial et fédéral!

La société québécoise au complet serait pointée du doigt et dénoncée comme étant un regroupement de néo-nazis défenseurs de la pureté ethnique. Les autochtones iraient sûrement manifestés devant l'édifice des Nations Unies à New York! Toute la planète plaindrait le sort de ces pauvres petites nations opprimées par les méchants Blancs.

Et bien c'est plutôt l'inverse qui vient de se produire cette semaine: le conseil de bande de Kahnawake a frappé d'un ordre d'expulsion de la réserve vingt-six personnes - essentiellement des Blancs - qui vivent en couple avec un Mohawk, à des fins de préservation culturelle. Et comment a réagi notre gouvernement fédéral face à cette démonstration de racisme et de discrimination? La porte-parole du Ministère des Affaires Indiennes a affirmé qu'«il s'agit d'une question interne de la Première Nation» et que «toute question de règle administrative doit être posée à la communauté».

La discrimination et le racisme qui deviennent une "règle administrative"! Vraiment, le Québec est le royaume du deux poids, deux mesures!

À lire: Si vous n'êtes pas mohawk... dehors, tous!

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