
La dernière enquête du MELS nous apprend ainsi que pour la plus récente cohorte de bacheliers dans ces cinq programmes, bien que le taux de chômage de ceux qui avaient tenté de s'intégrer au marché du travail n'était que de 9% un an après la fin de leur baccalauréat, seulement 29,7% de ceux qui travaillaient, occupaient un emploi relié à leur domaine d'étude. À titre comparatif, les bacheliers dans les différents programmes des sciences de la santé atteignaient un taux supérieur à 98% pour cette variable qui permet de vraiment mesurer l'utilité d'un programme, en terme d'emplois pertinents obtenus.

Selon mes calculs, les coûts pour l’État associés à une année de formation universitaire d’un étudiant en sciences humaines sont au minimum de $20,000. Il en a coûté ainsi plus de $60,000 d’argent public pour former chacun des bacheliers issus de ces cinq programmes, bacheliers dont le marché du travail n’avait pas besoin pour 1369 sur 1876 d'entre eux..
Si l’on contingentait de tels programmes, en fonction des besoins réels des employeurs, 30% du nombre actuel d'admissions serait suffisant: on économiserait ainsi près de 80 millions de dollars par année. Ces chiffres n’incluent pas les étudiants de ces programmes qui poursuivent au niveau de la maîtrise ou du doctorat (plus de la moitié de ceux qui obtiennent un baccalauréat) et qui ajoutent ainsi à la facture que les contribuables auront à payer pour leur formation.
Est-ce qu’une entreprise privée continuerait à produire, année après année, une quantité équivalente à près de quatre fois la demande du marché? Le coût financier d’une telle pratique est carrément inacceptable, mais il y a pire, pour plus de sept individus sur dix qui s’aventurent dans ces départements, c’est une partie de leur vie qu’ils s’apprêtent ainsi à gaspiller inutilement.
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