
Ma philosophie est simple en cette matière. Une entreprise fait de l'argent légalement, tant mieux pour elle et ses actionnaires : ils peuvent empocher les profits qu'ils ont mérités en risquant leur argent et en investissant leur temps et leurs talents. Les entreprises performantes contribuent au développement économique et à l'emploi. Chacune d'elles est un atout pour notre société. L’entreprise, en fait, ne devrait être taxée que pour couvrir sa part des dépenses que l’état assume et dont elle bénéficie des retombées (ex. dépenses de l’éducation qui prépare la main-d’œuvre, entretien des voies publiques, etc.). En contrepartie, si le bateau prend l'eau, on ne devrait pas compter sur les fonds publics pour payer les pots cassés. Ce sont les choix de l'entreprise, elle doit les assumer.
Ceux qui veulent surtaxer les entreprises comme si celles qui génèrent des profits étaient des incarnations du diable, ne comprennent rien à l’économie. La légitime redistribution de la richesse entre les citoyens ne doit pas passer par la taxation abusive des entreprises, mais par l’imposition des revenus des particuliers. En contrepartie, l’état doit cesser de traiter certaines entreprises et certaines industries comme si elles étaient des assistés-sociaux.
Un exemple de ce comportement est celui des généreuses subventions sur les salaires accordées par les différents gouvernements provinciaux et le fédéral pour attirer les entreprises du jeu vidéo. Dans certains cas, 37,5% du salaire leur est remboursé. Pourtant, plusieurs des principales entreprises de ce secteur perdent de l'argent et il y a fort à parier que lorsque la manne gouvernementale disparaîtra, les emplois subiront le même sort.
Les gouvernements sont déficitaires et pourtant ils continuent à se foutre le nez dans le fonctionnement normal de l’économie, en distribuant à gauche et à droite des subventions inutiles à des entreprises mal gérées ou en difficulté parce qu'elles ont fait les mauvais choix. Cette façon de faire est inéquitable pour les entreprises les plus performantes qui doivent livrer compétition à des concurrents entretenus par l’état.